Audioguides
pour la culture des états intérieurs bienfaisants
Introduction
Par des
exercices corporels
audioguidés nous allons induire de
façon
répétitive les états
successifs que nous
cherchons à cultiver. Le premier audioguide proposé cultive le calme et la confiance. Le suivant propose un parcours pour l'accueil de soi et d'autrui. Puis sont présentés différents parcours: une aide pour favoriser le changement d'état intérieur en situation pénible, le calme par l'évocation d'un lieu, un audioguide plus approfondi sur la confiance.. Vous trouverez ensuite des conseils pour la pratique et la réalisation de vos propres audioguides.
En effet les audioguides de ce site ne sont donnés
qu'à titre d'exemple. Il seront nécessairement
à modifier pour les adapter à qui vous
êtes. Enfin, un parcours complet est proposé pour cultiver successivement les quatre jardins d'états bienfaisants. |
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Audio-culture du calme et de la confiance (23 mn) Je suis
dans un endroit calme et protégé, j'ai
fermé la porte, débranché mon
téléphone, je ne serai pas
dérangé. J'ai du temps disponible et tranquille
devant moi. Je vais commencer par une prise de conscience progressive
de différentes parties de mon corps, en alternant un
mouvement, ou un toucher, puis un repos. Le mouvement focalise mon
attention sur une partie du corps puis, en la laissant reposer, je
passerai à un simple accueil des sensations, j'entrerai en
réceptivité. Dans ce balayage corporel, c'est par
la détente progressive et consciente de mon corps que je
vais instaurer le calme dans mon cerveau. Cliquez sur ce lien pour entendre l'audioguide Je vais prendre du
temps pour entretenir et restaurer un espace intérieur de calme et de
confiance, un lieu sûr où je puisse me poser et être au-dedans, pour pouvoir
m’ouvrir ensuite avec attention à ce qui m’entoure puis entrer dans une
conscience lucide de ce que j’ai à faire. A présent, avec ma main gauche je viens masser
doucement l’épaule droite que je soulève et relâche… puis, attentif au contact,
je déplace la main le long du bras en serrant légèrement depuis l’aisselle jusqu’au poignet… enfin
j’ouvre la main droite, je l’ouvre, je la referme en restant attentif à ce qui
s’y passe et je remue successivement chacun des doigts. Je repose la paume de
la main sur ma jambe. Et j’accueille les sensations dans l’épaule, le bras, la
main. Même chose à présent du côté gauche. Ma main droite masse doucement
l’épaule gauche que je soulève et relâche… puis, je déplace la main le long du
bras gauche en serrant légèrement depuis
l’aisselle jusqu’au poignet… enfin j’ouvre la main gauche, je l’ouvre, je la
referme et je remue successivement chacun des doigts. Je repose la paume de la
main sur ma jambe. Et voilà, j’accueille
ce qui se passe dans l’épaule, le bras, la main. J’accueille et détend tout mon visage, la mâchoire, l’intérieur de la bouche, la commissure des lèvres, la joue droite, l’oreille droite, la joue gauche, l’oreille gauche, les paupières droite et gauche, le front, les tempes droite et gauche et le sommet du crâne. Je sens l’air qui passe dans mes narines… à droite… à gauche… Voilà : ma tête est bien posée sur mes épaules détendues. Tout le tronc est bien d’aplomb sur mon assise. Mes mains reposent sur mes jambes. Mon siège est solide. Mes pieds s’appuient sur un sol ferme. Mon corps est posé là, dans le calme. Pendant quelques secondes, consciemment je goûte ce calme. Je le respire. Maintenant, ma main gauche posée sur mes cuisses
accueille ma main droite qui vient s’y reposer. La main gauche se fait
accueillante, comme bienveillante pour cette main droite qui lâche prise et
s’abandonne, |
Introduction
au calme et à la confiance existentielle : Le calme est le terreau de stabilité des autres
états.
c'est d'être en contact avec ce qui nous entoure. C'est un état actif et conscient, le contraire de la passivité. Ce n'est pas une pensée, c'est un sentir. Cela ne manque jamais et c'est toujours juste. » Roger Vittoz |
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Audio-culture d'une bienveillance pour ce qui souffre en soi Introduction Il s'agit d'un parcours complet en 25mn qui commence par un rappel de l'intention de cultiver des états bienfaisants pour soi et un scanner corporel. Puis l'état présent du corps et de la sensibilité sont accueillis tels quels. La conscience est invitée à s'approcher de ce qui est tendu, contrarié, inquiet, mécontent ou souffrant en soi. On passe du temps auprès de ces sensations pénibles, on dialogue avec elles pour les apaiser peu à peu, on prend la mesure de ce vécu douloureux, on se console de ce qui manque pour se tourner doucement vers ce qui est là. Cliquez sur ce lien pour entendre l'audioguide Je vais me dégager du temps pour entretenir et restaurer un espace intérieur de calme et de confiance, un lieu sûr où je puisse me poser et être au-dedans, pour pouvoir m’ouvrir ensuite avec attention à ce qui m’entoure, puis entrer dans une conscience lucide de ce que j’ai à faire. Cette activité, cette culture d’états bienfaisants a du sens pour moi, aussi, pour le moment, je la choisis comme préférable à toute autre. Je commence par raviver ma conscience de l’ici et maintenant. Oui, je reprends contact avec ma conscience, ma conscience profonde. Pour cela, je dirige mon attention depuis mon activité mentale vers le centre de mon corps. C’est un peu comme pour y mettre de la lumière. Oui, j'évoque là comme une lampe qui s'allume, une veilleuse qui s’éclaire Et là, depuis ce lieu, j'accueille les ressentis corporels qui se présentent. J'accueille ce que je sens. Je m'ouvre à ce qui est, là, dans mon corps, dans le moment présent. J'accueille ce qui me vient, des pieds jusqu'à la tête Oui, j’accueille ce que je sens au niveau de mes pieds, des jambes, des cuisses, du bassin, du ventre, du dos, du thorax, des épaules, des bras, des mains, de la nuque, des muscles du visage jusqu’au sommet du crâne, Je respire, et je redescends lentement jusqu’aux pieds, Je sens tout mon corps qui respire. Je l'observe, en chaque ressenti. Je l'accueille tel quel, comme c'est. Je ne cherche pas à ressentir autre chose. Je laisse ce qui redoute, je lâche ce qui désire. Pour le moment, Je suis là avec mon corps, tel qu’il est. Je n'attends rien de spécial. Je reste avec ça, ce qui est là, avec ma lampe qui l'éclaire... C’est là, c’est bien, j’y demeure… J’y respire... Et puis maintenant, du même lieu, posé en mon corps, j'observe et je ressens mon état intérieur, j'observe et j'accueille ce présent, ce que je vis et ressens là au-dedans. C'est fait de quoi ? Est-ce paisible ? Est-ce inquiet, tourmenté ? Est-ce tendu ? Est-ce insatisfait ? J’observe ce qui bouge au-dedans, ce qui se met en mouvement. Quoique ce soit, une fois encore je ne cherche pas à ressentir autre chose. J'observe simplement. J'accueille aussi cette part de moi qui est peut-être malheureuse de ressentir ça, qui voudrait peut-être ressentir autre chose. Oui, je t'accueille, je te prends dans mes bras, ma part souffrante, mécontente ou inquiète, Je te console. J'évoque derrière ma lampe allumée, ce visage au regard bienveillant que je suis là au fond. Ce très léger sourire, cette petite bonté toute simple sans idée qui te dit : Au fond, que voudrais-tu de bien ? De bon ? Là Maintenant Dis-moi... Tu voudrais ça... ..n'est-ce pas ..qui n'est pas là Bon ! … Bon. En effet c'est un bien Qui n'est pas On va s'assoir On va s'en consoler... Se consoler là De ce qui n'est pas Se consoler avec ce qui est là dans cette assise Dans ce corps qui respire Dans les battements de mon coeur Dans ce sang qui circule Dans cette chaleur Dans cette bonté consolante je respire Je m'ouvre Je m'ouvre autant que je peux Dans le peu qui est là Je respire je respire avec Avec ce qui est là Juste ce qui est là comme c'est Maintenant on va serrer contre soi Le bienfaisant de soi On va s'en nourrir Et qu'est-ce donc qui est déjà bien Qui est déjà bon Là ? Tu le sens un peu au moins un peu N'est-ce pas ? C'est bien.. On respire ce petit calme Là C'est déjà très bien On va rester là un petit moment en silence En compagnie de tout ça … voilà je suis simplement là je reçois l’existence seconde après seconde je la goûte goutte à goutte avec la conscience de ma lampe allumée et je peux me laisser descendre encore plus au fond, dans un espace de confiance et d’abandon, où se calment mes inquiétudes, mes peurs, mes pertes et mes ardeurs du moment. Là je respire Là je décrispe, là je détends, là je dépose, là je confie, là je consens, là… je lâche prise… c’est là c’est bien j’y respire j’y demeure. |
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Audio-culture du soin de
soi et d'autrui en soi |
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Introduction à la culture d'une perception ajustée et bienveillante envers soi-mêmes et autrui. Sur la base du calme et de la confiance évoqués dans le parcours précédent, sécurisés par ce contact, nous allons à présent cultiver une juste perception de nous-mêmes et d'autrui. Dans un premier mouvement nous allons nous accueillir tel que nous sommes du mieux que nous pouvons, en évitant toute surestime ou mésestime de nous-mêmes. L'évocation symbolique d'une présence qui nous accueille pourra nous y aider. Puis nous ferons de même à l'égard d'une personne que nous aimons pour étendre ensuite cette activité intérieure à d'autres personnes, jusqu'à celles avec lesquelles la relation est peut-être difficile. Cliquez sur ce lien pour entendre l'audioguide Je me replace dans mon assise précédente les mains posées l’une sur l’autre au dessus des genoux et ma colonne bien droite au dessus du bassin. J’ai pris le temps de calmer mes désirs et mes craintes, j’ai posé les pieds sur la terre du dedans, assez de temps pour ressentir un peu de confiance. Dans cette attitude intérieure je commence maintenant un travail de prise de conscience sur moi-même et puis sur autrui. J’incline la tête en avant, je sens sa pesanteur, ce qui la tire vers le bas, je sens la tension dans ma nuque… et là, dans cette attitude j’évoque calmement mes ombres, ce qui me limite et me pèse… ce que je regrette peut-être de mes décisions et mes actes…autant que je peux, avec toute la douceur dont je suis capable, je m’accueille dans mes erreurs, mes excès et mes manques…je respire… et j’attends un peu avec tout ça… J’évoque à présent comme la chaleur de mains bienfaisantes qui se posent sur mes épaules ... et me recouvrent d’un vêtement protecteur. J’accueille et je goûte, autant que je peux, le bienfait de ces sensations réparatrices… Alors je commence à relever doucement la tête, doucement, les yeux clos, attentif à ce qui se passe, tout doucement je fais face. Ma tête est à présent bien droite et plus légère sur ma colonne et mes épaules détendues, j’offre maintenant mon visage, détendu, vulnérable, exposé, et voilà qu’en même temps, dans cette attitude, je peux ressentir à nouveau la chance d’exister, la valeur de la vie, les sentiments de ma dignité et de ma responsabilité. Je les laisse m’habiter, reprendre place, … et je sens la valeur de chacune de nos vies. Dans cet état, je m’imagine rejoindre une personne aimée et me tenir en sa présence, là où elle est en ce moment, quoiqu’elle fasse et où qu’elle soit… Je me tiens là, invisible et silencieux un moment à ses côtés. Je prononce son nom. Je perçois sa respiration. Je respire et coexiste avec elle. Maintenant je m’imagine poser sur ses épaules un large vêtement de bienveillance, ce vêtement qu’avec elle je partage, et qui lui apporte un sentiment de sécurité, qui lui apporte progressivement de la paix et puis de la confiance en elle. Et là, je laisse monter en moi toute la confiance et tout le respect qu’il m’est possible d’éprouver pour elle. Je respire pour elle. J’évoque le bien que je veux pour elle. Je continue de me tenir là, à côté d’elle, tandis qu’avec ce vêtement que j’ai déposé sur ses épaules et que je sens aussi sur les miennes, peu à peu montent en elle comme en moi-même ces sentiments de sécurité intérieure, de paix, de confiance en soi, de confiance dans tous les possibles de la vie que nous partageons à présent. J’élargis cette attitude à d’autres personnes que j’évoque et qui défilent en moi… En ce moment, chacun est en train d’écrire sa propre histoire. Je nous donne du crédit, tout le crédit possible. Je reste quelques instants attentif et bienveillant sur ce possible. Je respire consciemment.. Voilà, au terme de mon parcours, j’ouvre complètement les yeux, et consciemment je me lève. Enfin, je peux m’étirer, remuer bras et jambes, bailler au besoin, retrouver de la tonicité… et je me dispose tranquillement à ce que je veux faire maintenant. Retour au sommaire |
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Le travail de changement d'état Dans la vie courante il peut nous arriver de nous trouver piégé dans un état intérieur pénible sans pouvoir en sortir. Changer d’état demande de l’énergie. Un état négatif est comme le fond d’une ornière d’où il faut parvenir à s’extraire. Pour prendre une image, nous pouvons symboliser notre disposition intérieure par une petite bille qui roule facilement dans la vallée d’un état négatif. Un tel état est plutôt stable car les forces inadaptées de nos habitudes semblent naturellement l’y maintenir, alors que nous avons du mal à atteindre et demeurer sur le « sommet » d’un état positif. Il est instable car très vulnérable aux perturbations internes comme externes. Une des vertus de notre travail de culture d’état est de créer comme un enfoncement sur le sommet de la colline d’un état positif. De sorte que s’il est instauré, il a plus de chance de résister aux perturbations. C’est ce que veut symboliser le schéma ci-dessous. Maintenant,
quand on se trouve au fond du trou, il faut quand même comme
un bon
coup de rein pour parvenir en cet état choisi. Comment faire
pratiquement ? « Calme», ou bien «
Détente », ou encore « Paix ».
Nous écrivons tranquillement et consciemment ce mot dans l’espace disponible. Notre écriture est calme et déliée. Nous contemplons ce mot qui occupe à présent l’espace de notre feuille. Nous reviennent les mots de notre parcours audio-guidés qui nous induisent habituellement en cet état et que nous connaissons à présent par cœur. Peu à peu, comme dans notre culture quotidienne, l’état s’instaure. Nous le laissons faire son chemin dans notre corps. Nous respirons tranquillement en présence de ce qui se trouve sur notre feuille. Nous laissons ce mot d’état faire son chemin dans notre esprit. Nous voilà parvenu au terme du changement d’état. Nous pouvons reprendre notre activité. En toile de fond l’état choisi est là. Si de nouveau une perturbation nous fait basculer dans l’ornière, un simple regard sur la feuille peut nous aider à le rétablir. Il faut faire jusqu’au bout cette expérience pour en découvrir tout le bienfait. Cliquez sur ce lien pour entendre l'audioguide Le
texte enregistré (5mn): |
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Le calme par l'évocation d'un lieu : le bord d'un lac. Cliquez sur ce lien pour entendre l'audioguide Le
texte enregistré (5mn) : |
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Culture
d'une confiance existentielle (parcours long 24mn) Cliquez sur ce lien pour entendre l'audioguide Le texte enregistré (24mn) : Je vais prendre à présent du temps pour construire un espace intérieur de confiance, un lieu sûr où je puisse me poser au dedans. Je commence par me lever, je me tiens debout, je fais quelques pas consciemment, puis je reviens près de mon siège et avant de m’y asseoir j’équilibre le poids du corps sur mes deux pieds, je sens le poids en appui sur mes pied, je relâche les épaules, je laisse tomber les bras le long du corps. Je sens la stabilité du sol, le poids de mon corps en appui sur mes pieds Je sens ma verticalité. Je respire tranquillement. Voilà, c’est bien. Maintenant, en accueillant les différentes sensations corporelles que cela occasionne, je vais m’assoir consciemment sur mon siège, … voilà, je m’assois, je me pose, et, en gardant les yeux mi-clos, je ressens le contact des fessiers avec le siège, le bas du dos, le poids du corps qui se pose, se repose sur le siège, je reste un instant avec ce ressenti, je l’accueille, je respire tranquillement en ressentant les mouvements du ventre et du thorax… Je ressens les points de contact de mon corps avec le sol et le siège Je m’intéresse à leur solidité, à leur consistance Je sens la fermeté, la consistance de ces endroits où mon corps s’appuie et se repose Je peux sans crainte m’y reposer de tout mon poids et toute la partie supérieure de mon corps peut aussi s’y appuyer bien droite. Je reste un instant à ressentir la solidité de mon assise, … et aussi la solidité de mon bassin… Je m’y appuie, … je m’y repose,…je respire tranquillement. La fermeté de ces appuis me rassure. leur consistance rejoint mon corps. Il se peut que je sente cette consistance rayonner peu à peu dans mon corps. Je peux sentir ainsi le poids, l’épaisseur, la densité de mon corps qui est là lui aussi, consistant. Depuis le bas du ventre jusqu’au thorax je sens mon corps comme un vase posé sur une base stable. Je reste un moment avec cette image Je respire tranquillement. Je déplace mes mains de telle sorte que la main gauche posée sur mes cuisses soit ouverte, paume vers le haut, et accueille la main droite qui vient s’y reposer, en restant ouverte elle aussi vers le haut. Les pouces se touchent et mes deux mains reposent, l’une sur l’autre, sans tension ni crispation. Mes épaules et mes bras restent détendus. Je me rends attentif à ce qui se passe là, au niveau de mes mains. Je m’intéresse aux zones de contact entre elles, … je sens la chaleur dans la paume de ma main gauche et tout le long des doigts, je sens la chaleur au dos de la main droite. La main gauche se fait accueillante, comme bienveillante pour cette main droite qui lâche prise et s’abandonne. Si je suis gaucher j’échange la position de mes mains de sorte que celle qui agit habituellement puisse se laisser porter par celle qui agit moins. Dans un même mouvement d’abandon, je lâche, j’abandonne autant que je peux les préoccupations et les tensions qui subsistent peut-être en moi Elles me quittent, elles me glissent des mains… Je respire tranquillement. Sous mes mains il y a mes cuisses, mes jambes, mes pieds, calmes et immobiles, et puis le sol qui rejoint la terre quelque part. La terre que je sais dense, solide, consistante et qui me porte, … comme elle accueille les racines de tous les arbres. La terre est stable. Sur cet appui solide, je respire Je respire calmement et je ressens la colonne d’air de ma respiration Elle va et vient verticalement Elle est bien plantée dans son appui horizontal Et j’ai de l’air pour respirer Respirer me rassure Il y a tant d’air autour de moi, Je peux respirer tranquillement, Ma respiration est ancrée dans une base stable Et puise dans un réservoir inépuisable Je peux me confier dans mon assise Je peux me confier dans l’air qui m’oxygène Et cela me rassure Je me confie dans l’appui de mon corps, dans la terre qui m’accueille, Je me confie dans l’atmosphère qui me nourrit, Je respire et j’y confie tout mon corps Mon corps se confie et s’abandonne, depuis les pieds jusqu’à la tête, et tout le dedans aussi, les muscles, les os et les viscères, quoique je sente, tout cela s’abandonne, se détend, se confie et se contente d’être Je me laisse être jusqu’au bout de mes fibres Sécurisé par mon assise stable et nourrit par l’air que je respire Il se peut que je me sente comme un enfant porté et nourrit par sa mère La commissure de mes lèvres se détend Se dessine un sourire Il y a de l’enfance qui vit en moi Quelque part tout au fond Un petit bout de confiance qui respire Qui se laisse porter Qui se laisse nourrir Un petit bout de confiance qui s’assoit Qui fait corps avec mon corps Un petit bout de confiance qui doucement prend place et s’élargit Et je le laisse faire, et je le laisse vivre Je laisse le sourire faire son chemin Je laisse cette confiance m’imprégner peu à peu Et je respire Je me laisse faire... Je laisse les craintes et les désirs descendre, descendre et se reposer là tout au fond dans un lieu intérieur de confiance et d'abandon. Peu à peu se libère en moi un espace d'accueil pour ce qui est, pour ce qui vient... J’éprouve peut-être même Comme de la gratitude Pour cette terre qui me porte et pour cet air qui me nourrit. Je suis en train de respirer tranquillement, Je suis en train d’exister simplement, J’ai confiance. Retour au sommaire |
Ce
parcours fait suite à l'instauration du calme par la
réceptivité corporelle. Son objectif est de
cultiver une
confiance naturelle établie sur le simple fait d'exister. La position physique est la même : une assise sur un siège stable, une chaise plutôt qu'un fauteuil, les deux pieds posés sur le sol. La position des mains est au départ la même que dans le premier parcours : au repos sur les genoux. Elle est modifiée pendant le pacours pour être semblable à celle que l'on observe sur certaines effigies du Bouddha. Un sens particulier est donné à cette posture favorisant la confiance et le lâcher-prise. |
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Bilan de
parcours d'un audioguide
Comment
je me sens maintenant ? - Qu'est-ce qui m'habite (dans mon corps et dans mon mental)? C'est fait de quoi ? - Je me
remémore brièvement le parcours. Qu'est-ce qui
m'a particulièrement aidé ? |
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Pour se faire
un audioguide
Commencer
par une exploration de ce qui existe. Outre les audioguides
proposés sur ce site, on en trouve facilement sur internet,
par exemple sur des sites dédiés aux
méthodes de relaxation ou de méditation en pleine
conscience. Repérer aussi dans la vie quotidienne les moments où il nous arrive de vivre des états intérieurs bienfaisants et se poser la question : qu'est-ce qui a induit en moi cet état positif ? Cela peut nous permettre d'identifier à quelles stimulations, quels sons, quelles images, quelles postures, quelles présences nous sommes particulièrement sensibles. Dans
toutes ces expériences repérer ce qui nous a le
plus profité. Ce processus peut durer des mois et des années. Il stimule notre créativité et nous maintient en situation de travail sur nous même par le biais de cet outil que nous cherchons à améliorer. Le processus d'élaboration d'un audioguide adapté : parcours récurent des étapes 1 à 4 |
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La vertu d'un audioguide.
Pratiquer
: prendre le temps de laisser une empreinte
cérébrale... Ceci provoque une activité synchrone des neurones concernés favorable à la mémorisation de cet état. L'ancrage s'obtient par la conscience et la répétition. Une fois stocké, l'état peut être plus facilement évoqué et instauré, alors même que des signaux d'alarme pourraient parvenir en même temps à l'amygdale. L'angoisse possible est mise en balance avec la confiance et la paix . Les états choisis et cultivés, devenus accessibles, font contrepoids. Comment écouter notre audioguide ? - Très régulièrement, si possible chaque jour- Dans une docilité à ce que nous propose notre propre voix - Sans recherche d’effet immédiat - Dans une attention à ce qui se passe, aux petites sensations du présent de notre parcours - « Quoi qu’il arrive, j’accueille, je laisse advenir, j’observe… » Chaque instant vécu laisse des traces dans notre cerveau : passagères ou durables, cohérentes ou dispersées. La vertu de la parole est de susciter d’instant en instant des événements, des occasions de perception sensible dans lesquelles la conscience peut venir se loger. Si l’un est manqué, qu’importe, un autre se présente l’instant d’après. Il s’agit seulement de s’y laisser entrer avec simplicité, c’est-à dire sans repli sur soi, sans crainte de louper l’occasion, sans avidité d’un quelconque ressenti ou d’une intensité. Toute tension perturbe le flux. Tout l’art est donc de se laisser faire pour se couler doucement dans le chemin qu’on se trace. Cette trace se fait alors toute seule, comme à notre insu, et sans mouvement appuyé. L’intérêt de ce travail sur nous-mêmes est d'occuper régulièrement notre cerveau, qui a toujours besoin de mouliner, pour y cultiver nos états bienfaisants et profitables plutôt que de l’abandonner aux ruminations toxiques. C’est un des meilleurs usages que nous puissions faire du temps qui passe. Retour au sommaire |
Ce
schéma résume très
grossièrement l'influence d'un audioguide et de la
contemplation d'une image associée pour la culture des
états.
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Autres audioguides Un audioguide complet de 50 mn Voici les étapes du parcours : - Jardin du bas (sécurité) : vers le calme intérieur - Toujours dans le jardin du bas : vers une confiance existentielle - Depuis le jardin du bas en direction du haut : vers une attention à ce qui est : écouter puis regarder - Dans le jardin de droite (identité) : vers un accueil bienfaisant de soi - Va et vient entre le jardin de gauche (altérité) et celui de droite : vers un accueil bienfaisant d’autrui - Finale : vers l’activité du jour… Près de 30mn au moins consacrées à la culture dans le jardin du bas. Chaque étape peut être entendue séparément. Certaines phrases clé peuvent être utilisées pour appeler et restaurer un état en cas de besoin. Cliquez sur ce lien pour entendre l'audioguide Le texte enregistré : Je vais prendre du
temps pour entretenir et restaurer un espace intérieur de calme et de
confiance, un lieu sûr où je puisse me poser et être au-dedans, pour pouvoir
m’ouvrir ensuite avec attention à ce qui m’entoure puis entrer dans une
conscience lucide de ce que j’ai à faire. Vers le calme... Maintenant, ma main gauche posée sur mes cuisses
accueille ma main droite qui vient s’y reposer. La main gauche se fait
accueillante, comme bienveillante pour cette main droite qui lâche prise et
s’abandonne,
Posé là, me voici
sensible à ce qui est là, Accueil et soin de soi... Dans cette attitude intérieure je commence maintenant un travail de prise de conscience sur moi-même et puis sur autrui.J’incline la tête en avant, je sens sa pesanteur, ce qui la tire vers le bas, je sens la tension dans ma nuque… et là, dans cette attitude j’évoque calmement mes ombres, ce qui me limite et me pèse… ce que je regrette peut-être de mes décisions et mes actes…autant que je peux, avec toute la douceur dont je suis capable, je m’accueille dans mes erreurs, mes excès et mes manques…je respire… et j’attends un peu avec tout ça… J’évoque à présent comme la chaleur de mains bienfaisantes qui se posent sur mes épaules… et me recouvre d’un large vêtement protecteur. J’accueille et je goûte, autant que je peux, le contact de ce manteau de douceur et de paix, le bienfait de cette présence qui me restaure… Alors je commence à relever doucement la tête, doucement, les yeux clos, attentif à ce qui se passe, tout doucement je fais face. Ma tête est à présent bien droite et plus légère sur ma colonne et mes épaules détendues, j’offre maintenant mon visage, détendu, vulnérable, exposé, et voilà qu’en même temps, dans cette attitude, je peux ressentir à nouveau la chance d’exister, le pouvoir d’honorer la vie qui m’habite, de goûter sa saveur, telle que je l’éprouve à présent, avec aussi les sentiments de ma dignité et de ma responsabilité. Je les laisse m’habiter, reprendre place, … et je sens la valeur de chacune de nos vies. Orientation pour l'action... Je
sens peut-être la tonicité revenue et de
l’énergie toute neuve qui demande son orientation : ma vie
veut se vivre. Pour
quoi ? Pour qui ? Je m’écoute en ce qui m’appelle au
plus profond : j’évoque l’immensité
de l’espace, l’immensité du temps, le début
et la fin de chaque chose, entre
les deux tous les possibles… Enfin, je peux m’étirer, remuer bras et jambes, bailler au besoin, retrouver de la tonicité… et je me dispose tranquillement à ce que je veux faire maintenant. |
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